Quand le Bio ne fait pas recette

En tant qu’adhérent du Comité Français du Café, je reçois régulièrement un bulletin d’information assez intéressant qui fait état des prévisions de production, de la consommation, des exportations, des risques, etc…
Et là, que lis-je ? Au Mexique et Costa Rica, les producteurs commencent à abandonner la culture Bio. En effet, 10% d’entre eux sont revenus à une culture conventionnelle (pesticides, engrais non « naturels »,…).
Pourquoi ? La prime au bio est de 25% alors que la production chute de plus de 40%. Un manque à gagner certain, qui n’est pas rééquilibré par le coût des produits phytosanitaires.
Le bio à prix discount, vous savez désormais ce que cela veut dire.

N’y-a-t-il donc pas d’issue ?
Eh bien je pense que si, ne pas oublier l’objectif principal : Produire de la qualité.
En s’engageant sur cette voie, vous vous attaquez à un marché où la demande existe (je le constate tous les jours) et où la prime est bien plus importante. Vous entrez alors dans un cercle vertueux qui vous permet de :
– Faire vivre dignement les familles de fermier
– Investir dans du nouveau matériel afin d’augmenter encore la qualité et mettre en valeur le terroir
– Faire le choix du bio

C’est pour cela que je ne me fais aucun souci pour des fermes comme Las Lajas (pour rester au Costa Rica). Quand on fait un café pareil, on se fiche de perdre 40% de production puisqu’au final, la diminution du rendement à l’hectare entraine une amélioration substantielle de la qualité.

Degrés de torréfaction

Lors des premières torréfactions d’un café, on avance souvent à tâtons afin de définir le meilleur profil. Plusieurs personnes, souhaitant éviter de gâcher du grain pour cet exercice (comme je les comprends…), ont demandé à ce que des indications soient présentes au niveau des fiches de chaque café.
Problème : Il est impossible de définir un profil de torréfaction général, étant donné que chaque machine a des caractéristiques et des techniques de torréfaction différentes.
Pour contourner cela, j’ai décidé de mettre à disposition le degré de torréfaction que j’utilise et recommande pour chaque origine. A vous de moduler ensuite, selon vos goûts !
Vous trouverez donc, désormais, sur chaque fiche, après les notes de dégustation, un paragraphe appelé « Degré de torréfaction appliqué et conseillé : », contenant une image schématisant les différents degrés de torréfaction, la pastille rouge indiquant ma préconisation.