Mulheres do Caparaó est un groupe de femmes productrices créé par Josimar Sodré, également connu sous le nom de Lalá. Il s'agit d'un groupe de cinq femmes qui ont décidé que le café de spécialité était leur meilleur pari pour l'avenir. Lalá est une productrice leader dans la région, elle nous raconte cette transition vers le specialty et sa vision de la caféiculture.
"Je suis productrice de café de spécialité et j'ai hérité de la ferme de mes parents. Avant, ce n'était pas comme ça. Pendant de nombreuses années, j'ai voulu produire du café de spécialité, mais je ne savais tout simplement pas par où commencer.
Avec le soutien et l'aide de mes filles et de mes voisines Daiana et Aparecida, nous nous sommes lancées. Je vis ici depuis 20 ans et je n'ai aucune envie de partir. J'ai toujours cultivé du café mais je n'ai jamais eu de reconnaissance pour mon travail avant cette année. Je me rends compte produire du café de spécialité unit des gens du monde entier et c'est fantastique !
Dans cette région productrice, les personnes les plus impliquées dans le café de spécialité sont des femmes, nous essayons d'échanger des idées avec des personnes qui travaillent déjà avec un café de qualité et nous apprenons beaucoup. Nous sommes en cours de certification, mais même sans avoir terminé la certification, je réalise combien il est important de respecter l'environnement. Notre eau provient de la forêt et je suis consciente de la façon dont nous devons la préserver, l'eau que nous avons est notre ressource la plus précieuse.
Je suis sûre que le café de spécialité que nous produirons dans les années à venir sera la clef pour soutenir les générations futures."
Cette année (fin 2024, début 2025), le Brésil a souffert d'une canicule extrême, plus d'un mois au delà de 30°C, sans pluie, dans des zones habituellement plus proches d'un climat de type breton (températures fraiches et humidité). Ces perturbations ont entrainé une magnifique floraison mais ont fait tomber une grande partie des fruits pendant la maturation. Résultats : Une récolte minimale, des feux de forêt importants et un marché qui s'est emballé où désormais 1 Kg de café de base à la sortie du producteur est plus cher que le prix d'1 Kg de café de spécialité acheté l'an dernier auprès de l'importateur (en ajoutant donc le premium payé au producteur, les frais de manutention, de transport, de stockage et la marge de l'importateur).
Deux bonnes nouvelles cependant. La première, cette année vient de la qualité des lots. Tous étaient de très bonnes qualité et le choix a été assez compliqué, mais quelques tasses sont sorties du lot donc celle-ci.
La seconde, ce café a été transporté à la voile du Brésil au Havre !
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